23 Avril 2025
Guide Complet : Comment Créer un CFA en France en 2025
Créer son organisme de formation en 2025 n’est pas seulement une opportunité entrepreneuriale, c’est aussi une réponse concrète aux mutations profondes du marché du travail, aux évolutions réglementaires et aux attentes nouvelles des apprenants.
L’année 2024 marque un tournant décisif pour le secteur, porté par des investissements records, une digitalisation accélérée et une demande croissante de compétences adaptées aux défis contemporains.
Voici, en détail, pourquoi 2025 est l’année idéale pour se lancer dans la formation professionnelle.
1. Un marché en pleine croissance et des investissements massifs
Le marché de la formation professionnelle en France connaît une dynamique exceptionnelle. En 2024, plus de 15,1 milliards d’euros sont consacrés à la formation professionnelle, dont 10,4 milliards pour l’alternance et 2,2 milliards pour le Compte Personnel de Formation (CPF). Ce budget record traduit une véritable volonté politique et économique de renforcer les compétences des actifs et de soutenir l’employabilité face aux mutations du marché du travail.
Le chiffre d’affaires global des organismes de formation a progressé de 10,6 % en 2022 pour atteindre 27,6 milliards d’euros, et cette tendance haussière se confirme en 2024. Cette croissance s’appuie notamment sur l’essor de l’apprentissage, la digitalisation des formations et l’élargissement des dispositifs de financement.
2. Un secteur en mutation : digitalisation et innovation pédagogique
La digitalisation continue de transformer en profondeur la formation professionnelle. Plus de la moitié des formations CPF commencées en 2022 se déroulaient déjà à distance (51,5 %), et cette proportion ne cesse d’augmenter. L’e-learning, le blended learning (mixte présentiel/distanciel) et les plateformes interactives s’imposent comme des standards, rendant la formation plus accessible, flexible et adaptée aux rythmes individuels. De mon côté quand j’accompagne pour la création d’une activité de formation, je souligne l’importance d’avoir une offre digitale. Aujourd’hui il est fondamentale d’avoir une offre présentielle et digitale pour montrer son agilité.
Les innovations pédagogiques, telles que la ludopédagogie, les classes inversées,l’AFEST (action de formation en situation de travail) ou l’apprentissage en petits groupes, favorisent une meilleure assimilation des connaissances et répondent aux attentes d’un public de plus en plus exigeant. Et l’ensemble des acteurs de la formation est maintenant sur la voie de l’amélioration continue et la volonté d’ aller toujours plus loin pour s’adapter aux besoins des apprenants. Par ailleurs la durée de vie des compétences techniques étant aujourd’hui de 12 à 24 mois du fait de l’évolution rapide des technologies, à la digitalisation croissante des métiers et à l’émergence de l’intelligence artificielle, il est fondamental de faire une veille constante et de s’adapter.
Créer son organisme en 2025, c’est donc pouvoir proposer des formats innovants et se positionner sur des niches porteuses, comme les soft skills, la transition écologique, les métiers du numérique ou encore la cybersécurité.
3. Un cadre réglementaire clarifié et stabilisé
Depuis la réforme de 2018 et la généralisation de la certification Qualiopi, le secteur bénéficie enfin d’un cadre réglementaire clair et stable. Cette certification, désormais obligatoire pour accéder aux financements publics ou mutualisés (OPCO, CPF), garantit une certaine qualité des prestations et renforce la confiance des clients et des partenaires institutionnels.
En 2024, les évolutions réglementaires visent à lutter contre la fraude, à optimiser l’utilisation des fonds et à limiter la sous-traitance excessive. Ces mesures favorisent l’émergence de structures sérieuses et professionnelles, tout en offrant une meilleure visibilité aux nouveaux entrants.
4. Une demande croissante et diversifiée
Le besoin de formation n’a jamais été aussi fort. Près de 28 % des actifs français n’avaient jamais suivi de formation professionnelle en 2019, un chiffre qui tend à diminuer mais qui laisse entrevoir un potentiel de développement considérable. Les entreprises, confrontées à la transformation digitale, à la transition écologique et à la pénurie de certaines compétences, investissent massivement dans la montée en compétences de leurs collaborateurs.
Les transformations technologiques, notamment l’essor de l’intelligence artificielle, du cloud computing et de la cybersécurité, créent de nouveaux besoins en formation. Des initiatives telles que celle d’Amazon, visant à former jusqu’à 600 000 Français aux compétences numériques d’ici 2030, illustrent l’ampleur de ces enjeux .
La transition écologique avec une volonté des industriels de l’électroménager ou de la mobilité de développer la réparabilité ou les batteries électriques implique des transformations profondes du marché du travail, nécessitant la reconversion de nombreux emplois. La formation professionnelle joue un rôle clé dans cette adaptation, en permettant aux travailleurs d’acquérir de nouvelles compétences adaptées aux métiers de demain .
La prise en compte de la santé mentale dans le milieu professionnel devient une priorité. La QVT (qualité de vie au travail) devient un enjeux majeur. Des formations spécifiques, comme les Premiers Secours en Santé Mentale (PSSM), sont développées pour sensibiliser et former les acteurs du monde du travail à ces enjeux mais également des formations sur la gestion du stress, de la communication, du management.
Les dispositifs comme le CPF, la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) ou l’alternance ouvrent la formation à de nouveaux publics : salariés, demandeurs d’emploi, indépendants, jeunes, seniors. Le CPF est aujourd’hui un outil connu et utilisé et demain se sera la VAE qui sera plus facilement développé à travers la mise en place de France VAE afin de facilité son accès… Cette diversité crée autant de segments de marché à explorer pour les nouveaux organismes de formation.
5. Des opportunités fiscales, sociales et de financement
Créer son organisme de formation en 2025 permet de bénéficier d’avantages fiscaux et sociaux, notamment en fin d’année : exonération de certaines charges, dispositifs d’aide à la création d’entreprise, etc :
- Exonération de TVA : Les organismes de formation peuvent bénéficier de l’exonération de TVA sur leurs prestations, à condition d’obtenir un Numéro de Déclaration d’Activité (NDA) auprès de la DREETS. Cela permet de proposer des tarifs plus attractifs aux clients et d’alléger la gestion administrative.
- Exonération de certaines charges : En créant votre structure avant la fin de l’année, vous pouvez profiter d’exonérations de charges sociales ou fiscales selon votre statut et les dispositifs d’aide à la création d’entreprise en vigueur (ACRE, exonérations locales, etc.).
- Récupération de la TVA sur les investissements (si vous n’optez pas pour l’exonération) : Cela permet de récupérer la TVA payée sur les achats liés à l’activité de formation, ce qui peut représenter une économie substantielle au démarrage.
Par ailleurs, la visibilité offerte par la plateforme EDOF (Espace des Organismes de Formation) et l’enregistrement sur Mon Compte Formation permettent d’accéder à un large public et de sécuriser rapidement un volume d’affaires significatif.
Même s’il est vrai que c’est un processus très administratif, rigoureux et contraignant, l’accès à EDOF peut être un avantage
L’inscription sur l’Espace des Organismes de Formation (EDOF) est essentielle pour référencer vos formations éligibles au Compte Personnel de Formation (CPF). Cela vous donne accès à un vaste public de salariés, demandeurs d’emploi et indépendants, qui peuvent financer leurs formations via leurs droits CPF.
N’allez pas croire néanmoins que les commandes tomberont sans efforts de communication.
Pour autant être enregistré sur cette plateforme « Mon Compte Formation » permet à vos offres de formation d’être visibles et surtout financées facilement pour tout ou partie pour des millions d’utilisateurs, augmentant ainsi vos chances de remplir vos sessions et de sécuriser rapidement un volume d’affaires significatif.
- Sécurisation du chiffre d’affaires : Le référencement sur EDOF et Mon Compte Formation offre une garantie de paiement (via la Caisse des Dépôts), limite les risques d’impayés et facilite la gestion administrative des inscriptions et financements.
- Notoriété et crédibilité : Être présent sur ces plateformes renforce la légitimité de votre organisme auprès des apprenants et des entreprises, car elles sont perçues comme un gage de sérieux et de conformité réglementaire.
- Attention néanmoins rester référencé sur ces plateformes vous mets face à de nombreux contrôles dont le résultat peut être le bannissement rapide.
6. Maîtrise de son avenir professionnel et impact sociétal
Créer son propre organisme, c’est aussi choisir l’indépendance, la maîtrise de son calendrier, de ses clients et de sa stratégie. C’est l’opportunité de développer des formations qui correspondent à ses valeurs, à ses expertises et à ses passions, tout en répondant aux besoins réels du marché.
C’est également un moyen concret d’avoir un impact sociétal : accompagner la reconversion professionnelle, favoriser l’inclusion, contribuer à la montée en compétences des territoires ou des publics fragiles, participer à la transition écologique et numérique.
7. Les tendances 2025 : ce qui change et ce qui s’impose
- Digitalisation accrue : généralisation de l’e-learning, des outils collaboratifs et des plateformes de gestion de la formation.
- Qualité et transparence : exigence croissante des clients et des financeurs, nécessité d’obtenir et de maintenir la certification Qualiopi.
- Reconnaissance des compétences : valorisation de la VAE, des micro-certifications et des badges numériques.
- Nouveaux modèles économiques : développement de l’abonnement, des parcours personnalisés, des offres hybrides (présentiel/distanciel).
- Collaboration renforcée : partenariats avec les entreprises, les collectivités, les acteurs de l’emploi et de l’insertion.
- Focus sur les soft skills et les métiers d’avenir : leadership, intelligence émotionnelle, gestion de projet, transition écologique, cybersécurité, etc.
8. Les défis à relever pour réussir
Bien sûr, le secteur reste concurrentiel : plus de 122 000 organismes de formation sont recensés en France fin 2023, mais seuls 16 300 sont référencés sur le CPF, preuve d’un tri qualitatif en cours. Les nouveaux entrants doivent donc miser sur :
- La spécialisation et la différenciation (secteurs de niche, pédagogies innovantes, expertise sectorielle)
- La qualité des prestations et la satisfaction client (suivi, accompagnement, personnalisation)
- La capacité à intégrer rapidement les évolutions réglementaires et technologiques
- Le développement d’un réseau solide (partenariats, prescripteurs, communautés d’apprenants)
9. Témoignages et exemples inspirants
Des organismes comme Digi-Certif, Walter-Learning, Open clasRomm illustrent la diversité des modèles gagnants en 2024 : digitalisation à 100 %, accompagnement personnalisé à la certification, formation des entrepreneurs, spécialisation dans le digital ou la gestion de projet. Ces structures, souvent jeunes et agiles, ont su tirer parti des nouvelles règles du jeu pour s’imposer sur le marché.
Conclusion : 2025, une année charnière pour la formation professionnelle
Créer son organisme de formation en 2025, c’est s’inscrire dans une dynamique porteuse, profiter d’un environnement réglementaire stabilisé, répondre à une demande croissante et diversifiée, et s’offrir la possibilité de façonner son avenir professionnel tout en ayant un impact positif sur la société. Les opportunités sont multiples, à condition de miser sur la qualité, l’innovation et l’adaptabilité.
L’investissement dans la formation professionnelle n’est plus une option, mais une nécessité stratégique pour accompagner les transitions en cours et préparer l’avenir. Pour les formateurs, experts, coachs ou entrepreneurs, 2025 est le moment idéal pour franchir le pas et bâtir un projet à la fois rentable, utile et porteur de sens.
Pour aller plus loin, contactez-nous pour :
- Vous formez à la gestion d’un organisme de formation (administratif, commercial, pédagogique)
- Vous informez sur les dispositifs d’accompagnement à la création d’organisme (incubateurs, réseaux, consultants spécialisés)
- Anticipez les évolutions à venir : intelligence artificielle, réalité virtuelle, digitalisation, nouveaux référentiels de compétences
Créer son organisme de formation en 2025, c’est choisir d’être acteur du changement, au cœur d’un secteur en pleine effervescence.
